On s’était trouvé un peu par hasard
dans ce temps infini qui dura une seconde,
un océan dans une bulle,
tu étais là, comme un ailleurs
tu étais là
comme un maintenant
tu étais là tout près
mais
tu me sauveras pas copine
trop instable, j’noie mes fêlures
je sors les soirs de pleine lune,
perdu, le vague à l’âme, égaré, hagard
comme happé
au hasard
Pourtant je lutte tu vois, j’me bagarre avec mes monstres, mais ils sont là prêts à bondir pour te prendre dans mes bras, à chaque instant
pour te faire basculer dans mon monde
de l’autre côté celui des anges, les anges déçus avec des ailes et tout
Mais la vie est pas d’accord, pas le droit de lui voler des moments.
Tu sais ceux qui nous font sentir qu’on est vivant, ceux qui nous font trembler
c’est pas la peur non, les émotions devant
Alors restent nos rêves, la lune en coin, mille rêves,
on les vivra chaque nuit.
Je me réveille souvent comme ça pour être sûr
et puis Morphée reprend ses droits
je prends le chemin de la dune, il fait doux, la lune est déjà là quelques étoiles
la mer est magnifique, calme
avec mes pinceaux je peins le rayon vert, tu sais celui qu’on n’a jamais vu, avec mes pinceaux j’mets du rouge, j’mets du rose, un peu de bleu aussi pour dire au soleil casse-toi c’est l’heure
Et là, j’aperçois ton ombre sur la plage, on se reconnaît, on s’embrasse, on se déshabille même
on court comme des gosses l’océan au creux de la main
on dit rien pas la peine, nos gestes parlent sans nous, ils n’ont plus de codes ils sont fous
les vagues sont gigantesques tout d’un coup
on en a jamais vu de pareilles
elles dansent au son du souffle puissant
elles désirent, elle dévorent,
l’écume claque nos visages
on se brûle
et puis la lune au zénith nous rappelle qu’il faut partir, faut rentrer
on veut pas, on est pas prêts on peut pas
les mots ne sortent pas, ils résistent
sont pas prêts à changer de vie
pas prêts
j’te l’ai dit copine tu me sauveras pas
trop de monstres, trop de drogues et même sans ça pas très sérieux tout ça
alors on se souvient c’est mieux
les grains d’sables entre les pages de mon carnet
garde ta vie copine, bascule pas
de toute façon on ferait quoi, l’amour c’est sûr
reviens pas je t’aime
moi j’reste là, je te tiens la main.
Niko
Naviguant entre slam et rap, Niko a consigné une partie de ses écrits dans ses Traces. Ce recueil de poésies imagées, à mi-chemin entre slam et spoken word se lit comme il s’écoute, grâce à la technologie numérique incluse dans l’ouvrage.
Ce recueil est accessible à la vente par envoi de mail directement à l’auteur, via le lien mail ci-dessous.
Plusieurs enregistrements musicaux de ses textes sont également disponibles en accès libre, sur le lien Soundcloud ci-dessous.
Aucune réponse