Quand des Zoroastriens, en fuite depuis la Perse, sont arrivés en Inde
Le roi a voulu les refouler tout en les respectant, il leur a présenté un verre de lait rempli
Un pays qui n’a plus la place
Les Zoroastriens, ont alors saupoudré le verre d’un peu de sucre, il a fondu et rien n’a débordé
Ils sont finalement restés
S’il se différencie de moi peut-être de lui-même aussi
Dans les lignes de ma main, je bois la tasse
Je devrai me prendre en modèle
S’encastrer au pif dans un organigramme des identités
Je devrai choisir ce qui est réputé de bonne valeur
S’y retrancher et fortifier mes émotions
Je devrai m’exiger de faire des lignes de ma main, une grande muraille
Alors qu’en vrai, les émotions juste fortes c’est préférable
C’est préférable de se serrer la main, parce qu’en vrai
L’unicité se moissonne par des faux
Je veux faire sonner les défauts de ce qui cloche
Refuser de cultiver l’aphone
Naissons-en, parlons, écrivons, dansons
Je feinte de grandes valeurs par de la belle répartie
Je tais mon admiration pour le fanatisme des crédules
Toi là le crédule qui ne peut pas être égoïste
Parce que tu pourras croire en tout ce qui est autre
Dégomme mes croyances, fabrique-moi du vide
Toi là qui rend possible le rien
Je suis à l’étroit au milieu de mon tout
On hymnera le chant que toi seul connais
Au sommet abats le drapeau, âpre peau d’un symbole
Plante-le, égare-le qu’on te le vole
Qu’un inconnu perde à son tour sa trouvaille
A bas le rôle, explique-moi comment se draper de tout ce qui existe
Je serai partout celui que tout le temps je veux brandir
Tout brandir tant que Rien n’existe
Le clairon appelle à la réunion des esprits cohabitant
La danse de la pluie s’effectue à ton battant
A toi le crédule, je suis trempé de grandes valeurs, je suis au battant de ta porte
Oui, je veux t’entendre chanter désert d’avenir fertile
To tej tożsamości totem targa się tego co wiesz
Wieszcz dreszczy by miał dla komu czemu kim czujesz
Odkąd jest zabawa w wisieniu się ku zawisłych jak wsobny marudźcież
Non, je ne veux pas t’inscrire sur une île délimitée à l’indélébile
Je voudrai pivoter, renverser ma tasse et encore la remplir
Devenir champion du monde du ni oui ni non
Sinon être perpétuellement tout et rien pour le crédule
Je suis incapable de correctement mesurer notre rencontre, avoir toutes tes clés
Qui contrôle les règles ne peut être qu’à distance, alors j’approche sans fuir
Une porte ouverte n’est qu’une étape pour compléter mon stock d’ignorances
Si j’me penche, sans toquer, en prononçant une brise au mur
Ce n’est qu’un acharnement digne d’une p’tite frappe
Si j’me penche, crédule à mon tour, juste pour t’écouter
Te présenter ma paume ouverte avec respect
Elle veut apprendre à tout accepter
Même si ça parait deux fois rien
Polonez
Polonez, slameur de Reims voyageant dorénavant jusqu’aux scènes parisiennes, organise une soirée slam caritative à la fin novembre 2021 à Reims au Crous du campus universitaire Croix-Rouge.
Toutes les informations nécessaires seront présentes depuis le lien ci-dessous.
Une réponse
Excellent slam encore cette semaine ! Plein de sujets nous sautent au visage entre le concept de frontières, de communication et de poignées de mains qui résonnent en moi.
J’ai particulièrement aimé cette invitation : »Refuser de cultiver l’aphone
Naissons-en, parlons, écrivons, dansons »
👏 bravo Polonez et 🙏 merci Romain