Essence de séquoia
L’écorce, de la lave coule et fait bouillir l’eau
Du microbiote provisoire ose sortir la tête
L’eau bout, chaque bulle d’air enfouie dans ses branchies
Le poisson bulle
Le poisson-lune laisse s’échapper des bulles luisantes
Le son des flammes se déforme dans l’eau
Des sinusoïdes bizarroïdes
Le feu transparaît à travers les vagues du lac
L’écorce du poisson s’écaille
Reflètent les rayons de Lune traversant la flotte
La forêt brûle au-delà de la frontière entre liquide apaisant et un air vicié
Les pellicules de cendre amerrissent par bribes
Ton ciel change de couleur et par-delà l’orage de feu, l’orage tombe
Par-dessous cette couche de cendres flottante
La terre, la vase, le sable recouvrent les profondeurs
Un drap sombre
Enveloppé d’une nuit artificielle
Tu es le petit poisson-lune tentant d’insuffler des bulles transparentes
D’y relâcher ce que t’as de vivacité
T’es vivant sans savoir ce que tu relâches
La transparence s’efface
T’es vivant en sentant les contours de ce que tu brasses dans l’eau
Poisson microbiote maugréant la biosphère
Tu recraches ta chair rêche en opposition de phase
Ce que t’as de transperçant en toi pour éclairer la Lune
Ériger une clairière parmi la cendre qui t’entonne de bas en haut
Déplier ce qui se consume de bas en haut
Le seigneur des nuages n’a rien entonné
Dans la rivière flottait la fraîcheur et les larmes
Une rivière de larmes
La fourrure des grands arbres et des plantes sur le corps se remplit d’eau
Le feu retombe au sein du fond
Revigore la boue
Seigneur auto proclamé
Tes écailles s’envolent en un essaim funeste
Traversent le drap et tes bulles écrasent le feu
Frémissant au-dessus de l’eau
Le cycle des larmes opacifie ta source
J’ai croisé hier le sens de ta route
Tant de paysages que tu as réussi à connaître
Est-ce qu’on t’en a voulu d’utiliser la force du vent
Pourtant et tout de même, il ne te manquera jamais de câble
Polonez
Portrait repris directement de son auteur :
J’écris les rues de ma tête, avec le plus possible de pragmatisme, en mêlant français et polonais, incompréhensible et passionnel.
J’ai découvert le slam à Paris puis ai posé son train en gare de Reims, où j’anime des scènes QDCF (Quand Dire, C’est Faire) avec l’association Slam Tribu Reims.
L’album « Présuppositions » constitué de ses nouvelles mises en musiques que j’ai composées est disponible via le lien ci-dessous.
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