Fermez les yeux, partons en voyage.
Peu importe le lieu, celui qui gagne nos suffrages.
Dans ma réalité ou dans votre imagination,
Le mieux pour s’échapper, c’est de se libérer de sa situation.
Je me réveillerai dans un autre espace temps,
Celui que je voudrai, tant que l’ordre établi me semble cohérent.
L’ordre ou le désordre d’ailleurs,
Peu importent mes valeurs.
Je m’invente un nouvel univers,
Un nouveau tremplin vers les airs.
Je m’affranchis de mes chaînes,
Celles qui me retiennent, même quand je suis sur scène.
Quels sont les moyens ?
Cela dépend de chacun.
Les mots, la musique, l’amour ou la danse,
Je pense à ce qui me met en transe.
Dans ce nouveau contexte, j’ai le contrôle.
Qu’importent les prétextes, les réflexes, je reprends le premier rôle.
J’ai beau douter, j’ai tendance à être sceptique,
Je me laisse vagabonder, ce voyage est presque initiatique.
J’essaye, je prends mon envol,
Je me permets de rêver, de sortir de mon école.
Je pars pour un voyage cosmique,
A bord de mon Soyouz, Ariane ou Spoutnik.
A l’orée de mon jardin d’Eden, où qu’il soit, je le reconnaîtrai.
C’est là que pousseront mieux mes graines, mes fleurs, mon verger.
Même si ce verger est vierge de toute semence,
C’est le point de départ de toute mon existence.
Ce lieu qui m’est si cher, peut-être à plusieurs années-lumière,
Avec amour je l’entretiendrai, sous peine qu’il soit profané.
Si cette ancienne étoile étiolée, totalement talée, venait à se pointer,
Je n’aurai de cesse de la revigorer.
Pour moi, mon jardin d’eden, ce sont mes enfants.
Bien que virtuels avant leur commencement,
Ils sont mon oxygène, ma raison d’être sur Terre,
Ils sont devenus bien réels, en un mot : mon univers.
Quand je pense à eux, ce qui ressort est de l’espoir.
Je peux voler dans les cieux, je vois clair même dans le noir.
Quel que soit notre voyage, il ne suffit pas d’une vie pour le faire.
Il se poursuivra au-delà de notre passage, avec nos portes-lumière sur Terre.
Phoennyx – Mars 2019
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